Almah : une jeunesse viennoise, 1911-1932 / Catherine Bardon.- Paris : Les Escales, 2024
ISBN 978-2-36569-917-4
Vienne, 1911. Almah Kahn naît au sein d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Son père, chirurgien réputé et grand amateur d'art, est aussi un mécène qui côtoie les plus grands artistes de l'époque. Sa mère, pianiste de talent, soigne son spleen auprès du docteur Freud dont elle est l'une des premières patientes.
Au cœur de ce bouillonnement culturel, Almah chemine vers l'âge adulte. Elle grandit dans une Autriche terriblement meurtrie par la guerre et marquée par la chute de la maison Habsbourg, tandis que se profile le spectre du nazisme.
À travers l'enfance et la jeunesse privilégiées d'Almah, ses amitiés, ses doutes et les premières épreuves infligées par la vie, Catherine Bardon dresse le tableau d'une Vienne qui jette ses derniers feux dans une Autriche au bord du gouffre, livrée aux soubresauts de l'Histoire.
Almah est le portrait puissant et ciselé d'une enfant puis d'une jeune femme vive, effrontée, indépendante et habitée par une soif d'absolu qui ne la quittera jamais.
Vienne, 1911. Almah Kahn naît au sein d’une famille de la grande bourgeoisie juive. Son père, chirurgien réputé et grand amateur d’art, est aussi un mécène qui côtoie les plus grands artistes de l’époque. Sa mère, pianiste de talent, soigne son spleen auprès du docteur Freud dont elle est l’une des premières patientes.
Au cœur de ce bouillonnement culturel, Almah chemine vers l’âge adulte. Elle grandit dans une Autriche terriblement meurtrie par la guerre et marquée par la chute de la maison Habsbourg, tandis que se profile le spectre du nazisme.
Almah : Une jeunesse viennoise est le préquel de la série Les déracinés de Catherine Bardon. À travers l’enfance et la jeunesse privilégiées d’Almah, ses amitiés, ses doutes et les premières épreuves infligées par la vie, l’autrice dresse le tableau d’une Vienne qui jette ses derniers feux dans une Autriche au bord du gouffre, livrée aux soubresauts de l’Histoire.
Dans ce très (trop) court roman, on suit donc l’enfance, l’adolescence, puis l’entrée dans la vie d’adulte d’Almah, une jeune femme vive, effrontée, indépendante et habitée par une soif d’absolu qui ne la quittera jamais. C’est une héroïne très attachante et au caractère bien trempé que j’ai eu plaisir à découvrir sous un nouveau jour.
De sa naissance dorée avant la première guerre mondiale à la montée du nazisme, on met nos pas dans ceux d’Almah de 1911 à 1932, du jour de sa naissance à celui où elle fait la connaissance de son futur mari Wilhelm. Ce court récit vient donc compléter la saga consacrée à cette famille et comble les blancs qu’il pouvait y avoir.
Son enfance au son du piano, les poses pour faire son portrait, tout n’est qu’artistiquement beau dans cette famille juive dont le père est médecin et la mère ancienne musicienne, dont la religion est avant tout la modernité.
On découvre à travers les yeux de cette enfant puis de cette adolescente, les beautés de la ville de Vienne, son quotidien feutré et celui de ses parents, le fracas de la première guerre mondiale, la fin de l’empire austro-hongrois mais aussi la montée du nazisme et la promulgation des lois anti-juives, l’autrice revient donc sur tous les soubresauts qui ont agité l’Autriche pendant deux décennies.
Ses parents, déjà vieillissants au moment de sa naissance, feront tout pour la protéger et lui épargner les tracas que vivent les autrichiens mais la tension monte, le pays est désorienté après la première guerre mondiale et le nazisme prend de plus en plus d’importance.
C’est une période historique que j’aime beaucoup et que Catherine Bardon raconte très bien, son écriture est agréable à lire et j’ai eu plaisir à retrouver ma lecture chaque soir, d’autant que comme je vous le disais, j’ai été sous le charme d’Almah de la première à la dernière page.
Et pourtant, je sais d’ores et déjà, que ce roman, bien que divertissant et réellement plaisant à lire, ne me restera pas en mémoire. Catherine Bardon ne creuse pas les choses, survole les années et raconte les évènements qui arrivent à Almah et à sa famille, de façon bien trop brève, légère et succincte, pour qu’ils soient marquants.
J’ai trouvé ce préquel superficiel par rapport aux Déracinés. Ce roman était-il indispensable ? Je ne saurai le dire mais un préquel étant fait pour expliquer le passé des personnages, la genèse de l’histoire et bien de ce point de vue, c’est réussi.
Je retiens surtout de ce roman c’est la relation entre Almah et son père Julius, la belle fusion qu’il y a entre eux. Ce fut également agréable de renouer avec ces personnages, ce roman m’a rappelé que j’ai les trois derniers tomes de la saga dans ma pal et qu’il serait peut-être enfin temps que je les lise.
Bianca, blog deslivresdeslivres.wordpress
Citations :
“ Comme les années de jeunesse sont longues, comme elles sont fécondes ! ” Franz Werfel, Le passé ressuscité
“ Etres humains, légumes ou poussière d'étoile, nous dansons tous au rythme d'un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible.” Albert EInstein
Premières phrases du livre :
Avril 1911. C'est une petite fille
Le docteur Julius Kahn tournait en rond. Le res-de-chaussée empestait la fumée âcre des cigares qu'il mâchonnait sans relâche depuis des heures. Hannah avait refusé son assistance. Il ne manquait plus que ça. Que son mari qui l'adulait la voie, corps en sueur, cheveux collés aux tempes joues rouges, visage crispé, bouche déformée par la douleur. Pas question. C'était son combat. Et puis la présence du mari complique toujours les choses. Hannah luttait pour donner la vie dans une chambre du premier étage sous l'autorité d'un confrère de Julius et d'une infirmière. […]
Style assez décevant (que nous percevons dès les premières lignes du roman), j'ai relevé une erreur de date dans une tête de chapitre, Vienne est décrite assez sommairement, à la manière d'un guide touristique… je n'avais rien lu de cette autrice (Catherine Bardon), mais ce roman semble être une commande un peu bâclée…
(Lu en avril 2025, collection Médiathèque de Labarthe-sur-Lèze)