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Histoire du fils

Histoire du fils

Histoire du fils : roman / Marie-Hélène Lafon, Editions Buchet-Chastel 2020 (Collection La bleue)

ISBN 978-2-283-03280-0

 

 

 

 

Le fils, c’est André. La mère, c’est Gabrielle. Le père est inconnu.

André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille.

Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le cœur d’une famille, ses bonheurs ordinaires et ses vertiges les plus profonds, ceux qui creusent des galeries dans les vies, sous les silences.

Avec ce nouveau roman, Marie-Hélène Lafon confirme la place si particulière qu’elle occupe aujourd’hui dans le paysage littéraire français.

présentation de l'éditeur


 Au fil de la presse...

À travers cette fresque familiale sur trois générations, la romancière sonde les mystères des origines.

Un siècle, trois lieux, une affaire de famille, serrés en 170 pages d’une beauté presque physique. L’autrice des Derniers Indiens (2008) et de Joseph (2014) n’aime pas le gras, la vaste saga romanesque, les détails psychologiques et les mouvements inutiles. Son écriture est charnelle, vertigineuse même, quand les images s’imposent pour mieux bouleverser la lecture. La scène inaugurale d’Histoire du fils, située en 1908, est un mouvement de caméra sur les pieds nus d’un enfant qu’on reverra peu. Il file vers la cuisine, le drame, les cris, la fin d’un monde. Puis, Marie-­Hélène Lafon nous fait croire qu’elle passe à autre chose. À André, par exemple, né à Figeac, d’une mère absente, Gabrielle, et d’un père « inconnu », Paul. Hélène, la tante d’André, va l’élever comme son enfant puisque Gabrielle file à Paris vivre une vie d’amoureuse. Si les femmes ne manquent pas autour du jeune garçon, il cherche l’image paternelle dont on ne lui parle pas et qui devient le cœur de ce récit magnifique, comme le sont les paysages traversés.

Lire Marie-Hélène Lafon, c’est embrasser quelques provinces françaises comme endormies, des petites villes où chacun se surveille. Mais cette fois, dans ce livre qui balaye cent ans entre Figeac, Aurillac et Paris, elle traverse deux guerres sans les négliger. Puis elle s’attarde sur les mains sensuelles de Paul caressant Gabrielle dans une chambre de bonne. Elle dit les corps qui aiment et souffrent, la solitude d’un enfant et celle d’une femme qui attend. Elle narre une poignée de vies sur trois générations et parvient à ­raconter la France et ses métamorphoses. Avec elle, la géographie est une récompense et l’histoire, un émerveillement. Mais dans ce treizième livre, elle décrit surtout le destin des hommes qui resteront des enfants, des fils.
Christine Ferniot (Télérama)


 

Paul Lachalme, 'Le fils', nait à Paris, et confié par sa mère au doux foyer de sa sœur, restée dans le Lot. La mère, infirmière dans le Cantal puis négociante à Paris est une femme frivole et goûtant peu la maternité, lui préférant une vie parisienne et libre de toute attache sentimentale. Le père (qui s'ignore) est avocat à Paris. Issu d'une famille auvergnate bien établie (le grand-père était épicier et maire de Chanterelle, petite bourgade dans laquelle la famille est établie depuis plusieurs générations). 
Ces trois personnages constituent le cœur du roman dont l'auteur dresse les portraits dans une chronologie savamment déconstruite mais un peu fastidieuse à suivre, s'ouvrant sur la Première guerre mondiale pour se clore en 2008. Nous suivons ainsi deux familles (l'une lotoise, l'autre auvergnate) sur trois générations.

(Lu en février 2023, collection Médiathèque Françoise Giroud, Labarthe-sur-Lèze)